Comment soigner nos corps après des violences sexuelles ?

Dialogues entre pratiques corporelles, thérapeutiques et artistiques.

Cette troisième journée d’étude s’inscrit dans le projet de recherches expérimentales et transdisciplinaires Traverser / Transcender.

Étrangement, le corps est souvent un grand oublié lorsque l’on parle de réparations de violences sexuelles. Pourtant, comment ne pas évoquer la relation au corps dans ces circonstances alors que c’est précisément cela qui est en jeu?

Le système judiciaire actuel et les thérapies psychologiques classiques sont bien en peine et dépourvus de solutions quand il s’agit de s’occuper de soigner nos corps. La dimension corporelle est quasiment inexistante dans ces contextes, pourtant des alternatives émergent telles que les thérapies psycho-corporelles. Des chemins de réparations se dessinent aussi du côté artistique et à la croisée de pratiques transdisciplinaires.

Comment décloisonner les pratiques et les savoirs? Comment créer une synergie entre le milieu artistique, le milieu de la santé et celui de la justice? Comment améliorer la prise en charge des victimes en s’inspirant de pratiques développées dans les pratiques artistiques? Comment accompagner la transition sociétale suite au changement de paradigme post mouvement Metoo? Comment créer des espaces de résilience collectifs ?

Cette troisième journée d’étude s’adresse aux acteur·ice·s du soin, de la justice, de la santé, des arts vivants mais aussi aux personnes intéressées par cette thématique qui souhaitent participer à un changement de paradigme sociétal.

Déroulé de la journée

• Récit de tentatives de soins et de réparations corporelles
• Temps d’échanges et de questions
• Intervention de Lucie Yerlès circassienne et artiste-chercheuse
• Autres intervenant·e·s à venir (précisions prochainement)

Lucie Yerlès, circassienne et artiste-chercheuse, mène actuellement un projet qui interroge les manières de (ré)apprendre à écouter et respecter les limites de l’autre et les siennes, pour ouvrir la porte à de nouvelles manières de relationner. Elle nous partagera son expérience. D’autres intervenant·e·s seront confirmés prochainement.

Pour cette troisième journée, nous changeons de lieu. Nous nous retrouverons au De Markten (Maison de la culture) dans le centre de Bruxelles.

N.B. : par réparations nous entendons en premier lieu les réparations des victimes de VS mais aussi par extension les réparations de l’écosystème qui a mené aux VS. À ce stade de notre recherche, nous définissons cet écosystème comme un regroupement de toutes les personnes liées à une situation de VS. (victimes, proches des victimes, auteurs, proches des auteurs, thérapeutes, acteur·ice·s de la justice, société).